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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 00:13

1989

1. 1235861701_abyss.jpg Abyss

Surtout connu pour être le compositeur attitré de Robert Zemeckis (Retour vers le Futur et Forrest Gump c'est lui !) Alan Silvestri nous livre paradoxalement sa meilleure B.O. pour le film de James Cameron : Abyss. D'habitude, Silvestri nous livre qu'un Main Title bien gaulé et ensuite c'est que de la pompièrerie à gros coups de cuivre. Non pas que ce ne soit pas le cas de cet Abyss, mais au moins ici Silvestri sait décliner son thème principal de plusieurs façon assez interessante. Je conseille néanmoins de fouiller essentiellement la fin de l'album : Bud On The Ledge, Back In the Air, et le Finale. Mais, même si on se limite à cela, reconnaissons que le thème de film refile quand même de sacrés frissons.

2. 1235862126_un_poisson_nomme_wanda.jpg Un poisson nommé Wanda

Ah ça oui ! Au-delà du charme de ce film qui réunit les anciens Monty Python pour une comédie de grand talent, il y a cette incroyable bande originale composée par John Du Prez : très pêchue, très orchestrale, très variée. Cette B.O. présente qui plus est le mérite d'être très attractive même pour quelqu'un qui n'a pas le film. Comble du bonheur, elle est composée de telle manière à ce qu'elle fasse une longue suite où tous les thèmes de la B.O. s'enchainent les uns aux autres de manière fort harmonieuse, sans que l'on sente de rupture dans le rythme. Un véritable régal, dommage d'ailleurs qu'elle soit si difficile d'accès.

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3. 1239548230_rain_man.jpgRain Man

Rain Man fait sûrement partie de ces compositions dont on n'arrive plus à se souvenir quand on nous en parle. Et pourtant, quand on entend à nouveau le thème principal, on se demande comment on a fait pour l'oublier. Pas de mystère, cette magie est l'uvre de maître Zimmer qui, pour l'année 1989, compose une bande originale assez moderne sur bien des points, même si elle reprend tous les meilleurs codes de l'époque. Mais la qualité de cette B.O. fait qu'elle ne se limite pas qu'à son seul thème comme c'est malheureusement trop de fois le cas. On retiendra notamment cette petite chanson fort sympatoche aux accents africains et qui s'intitule Iko Iko. Mais pour ma part, j'avoue que ma préférence s'oriente clairement vers cette étrangeté qu'est Leaving Wallbrook qui semble s'être échappé d'une scène de méditation issue d'un vieux film de karaté nippon. Bref, un ensemble qui mérite vraiment le détour quand on s'intéresse un minimum aux musiques de films.

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1988

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1. 1235861936_mon_voisin_totoro.jpg Mon voisin Totoro

On commence par, encore une fois mais aussi la dernière ! une composition signée Joe Hisaishi. Vous allez me dire qu'à force on doit finir par entendre toujours la même chose ! C'est vrai que la plupart du temps on se retrouve en terrain connu, ce qui n'empêche pas un grand agrément à découvrir cet univers musical vraiment enchanteur. Pourtant même si chaque compositeur a forcément sa marque qu'il donne à chacune de ses uvres celle-ci, comme les autres, possède vraiment une couleur musicale particulière. Pour Totoro, on retiendra bien évidemment le thème marquant de cette composition dont la piste la plus caractéristique et Huge Tree Of Tsukamori. Et puis il y a ces chansons au combien entrainante d'Azumi Inoue dont le Tonari No Totoro est très difficile à ne pas contenir en soi pour ne pas le hurler aux voisins. (« Tonari-no Toto-ro To-torooo ! » Raaah ca y est je suis parti pour l'avoir en tête toute la journée)

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2. 1235862406_grand_bleu.jpg Le Grand Bleu

Ah je sais ! Certains tressailliront peut-être en voyant ici figurer le cliché de la bande originale que certains considèrent comme un vulgaire accompagnement sonore populaire mais pas très riche. Bouif Bon, je pense que tout le monde aura compris que je n'ai suivi aucune formation musicale et que je reste un mélomane du dimanche. Pour une fois, j'ai presque envie de dire « tant mieux » tellement ces quelques mélodies sûrement bien pauvres composées par Eric Serra me font vibrer de par l'intensité qu'elles dégagent. Il y a quand même dans cette bande originale un réel désir de créer d'où aussi une réelle singularité qui la fait se reconnaître entre mille. Rien que la seule Big Blue Overture suffit personnellement à me combler, même si on peut compter de nombreuses pistes parfois vraiment surprenantes comme Deep Blue Dream ou Remember A Heart Beat. Enfin bon Peut-être un plaisir coupable, mais pour moi c'est un véritable plaisir.

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3. 1239548643_beetlejuice_ost_small.jpg Beetlejuice

Quelques lignes juste pour dire qu'encore une fois Elfman marque le film de son emprunte grâce à un mélange de sonorité assez iconoclaste. Le thème est bien sûr un incontournable, mais je conseille aussi un détour par le Jump In The Line (Shake shake Señora) interprétée par Rafael Leon et Raymond Bell.  

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1987

1. 1235862501_dirty_dancing.jpg Dirty Dancing

Il faut se l'avouer, même si le film est par bien des égards plutôt fade, il y a quand même dans ce film cette bande originale qui est d'ailleurs le seul véritable semble d'intérêt de ce Dirty Dancing. Tout le monde a en tête le (I've Had) The Time Of My Life, mais on oublie trop souvent quelques morceaux déjà repris plusieurs fois comme She's Like The Wind ou encore Be My Baby. On pensera ce qu'on voudra des paroles et de l'intrigue, il n'empêche que le tout est très efficace et fonctionne à chaque fois qu'on l'écoute. Une B.O. divertissante.

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2. 1239549264_crocodile_dundee.jpg Crocodile Dundee

Alors là ! Difficile de résister à la guitare de Peter Best ! Au-delà de son Main Theme absolument enivrant, entre l'imagerie du cow-boy sergioleonesque et l'épopée aborigène, ce Crocodile Dundee touche juste. S'ajoutent en plus à cela toute une série d'autres morceaux très années 80 qui sont finalement fort sympathique.

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3. 1239549205_blue_velvet.jpg Blue Velvet

Au-delà des innombrables morceaux inénarrables de ce cher Angelo Badalamenti, on retiendra surtout cette petite perle qui parcoure de manière récurrente le film : le Blue Velvet de Bobby Vinton. Que du plaisir.

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1986

1. 1235862583_the_mission.jpg Mission

Raaah ! Mais c'est incroyable ! Je ne me rends compte que maintenant que je n'ai même pas fait figuré le grand Ennio Morricone parmi les grandes figures de la composition des musiques de films en en-tête de cet article. Comme quoi les évidences nous passent parfois sous le nez ! Ce passage par cette Mission de Roland Joffé saura j'espère corriger cette gageure. Composition remarquable que celle-ci, qui plus est assez éloignée de ce que le maître Ennio faisait jusqu'à présent, plus proche des conventions académiques, tout en gardant sa patte exceptionnel : ce son et cette mélodie qui se singularise tout de suite et ne quitte jamais l'esprit, à l'image de la Rosa de Conti dans Pour quelques dollars de plus ou bien encore le fameux Homme à l'harmonica. Rien à dire, une bande originale somptueuse de bout en bout.

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2. 1239549012_highlander_-_1986__.jpg Highlander

« Heeeeeeeeeeere weeeeeeeee aaaaaaare ! Booooon to be king ! We're the princes of theeeeee uuuuniveeeeeeerse ! » Qui a pu oublier la puissance démoniaque de cette composition de Queen ? Bon, le film n'a pas forcément super bien vieilli (à l'image de Christophe Lambert d'ailleurs, il y a-t-il un lien secret ?), par contre la musique n'a pas perdu de sa niaque et de son qualité. Les morceaux sont nombreux et relèvent tous du plus haut niveau. Gimme The Prize, A Kind Of Magic et surtout Who Wants To Live Forever sont autant de morceaux somptueux qui sont venus relever le niveau de ce film typique de cette période. Et puis, on l'oublie trop souvent, mais le reste de la composition de ce film a été complété par le grand Michael Kamen ! Bref, une B.O. incontournable ! 

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3. 1239549101_commando.jpg Commando

Isabelle Adjani et David Duchovny avaient des débuts à l'écran difficiles à avouer, eh bien figurez-vous que même les compositeurs de musiques de film ont eux aussi un passé qu'ils préfèreraient enterrer ! C'est le cas en tout cas de ce cher James Horner qui nous a pondu pour Commando une bande originale d'extra-terrestre. Entre le film classé X et Super Mario Sunshine (oui, oui, il l'a fait !) cette composition décontenance au plus haut point. Mais il faut avouer qu'elle fait incontestablement partie de cette gigantesque blague qu'est Commando, si bien qu'elle en devient presque incontournable. Vous l'avez compris : un détour s'impose ! 

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1985

1. 1235862671_brazil.jpg Brazil

Comme pour 1988, difficile de passer sous silence l'une ou l'autre de ces deux bandes originales pour n'en retenir qu'une. D'un côté, Brazil, composée par Michael Kamen, ou comment réinventer de façon terrifiante un charmant chant enivrant de carnaval. Il y a en pour tous les goûts : tantôt elle inspire le rêve voluptueux et grandiose sous la voix de Kate Bush, tantôt il a les allures enjouées des vieilles années sous les tons de Geoff Muldaur ; mais il peut surtout prendre les résonnances de cette fin au ton si noir : la Bachianos Brazil Samba ! Et puis il y a toutes ces autres morceaux de Michael Kamen qui composent à merveille cet univers si varié qu'est le film de Terry Gilliam : du film de détective des années 30 ponctué d'accents de grands péplum avec Waiting For Daddy/Sam Lowry's Wetter Dream ; jusqu'à cette musique si caractéristiques que les Guignols ont désormais associées dans nos esprits à la World Company. Pour l'essentiel, toujours la même mélodie de carnaval, mais jamais la même musique finalement. Un remarquable travail séduisant qu'on ne se lasse jamais d'écouter tant il est enlevé et inventif.

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2. 1235862760_la_dechirure.jpg La Déchirure

De l'autre côté, en s'étendant moins, mais non sans nier le plaisir qu'il y a à s'attarder sur cette bande originale, l'incroyable composition de Mike Oldfield pour la Déchirure de Roland Joffé (décidemment, après Mission, l'homme savait s'entourer). Incroyable, parce qu'on n'attendait pas de la part du père de la fameuse mélodie de l'exorciste un travail qui soit aussi lyrique. Il n'y a pas à dire, Oldfield a sorti la cavalerie lourde avec un orchestre qui semble immense et dont il tire toute l'intensité musicale qu'on puisse lui imaginer : c'est notamment le cas pour Requiem For A City (un véritable festin wagnerien !). Sinon, cette Déchirure se traduit par un travail très académique d'une part, mais très puissant dans son rendu, notamment dans les Pran's Theme I et II. Et puis d'autre part, il y a ces expérimentations sonores au synthé (typique de l'époque !) mais au rendu parfois plaisant (Bad News), parfois oppressant (Blood Sucking) et parfois tellement surprenant de la voix par laquelle Oldfield cherche à faire passer l'émotion (Etude morceau préféré de l'album). Bref, une vraie pépite pour qui sait prendre le temps de l'écouter. (Ceux qui se souviennent que je m'étendrais moins sur cette bande originale que sur celle de Brazil doivent comprendre maintenant mon incapacité à me contenir).

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3. 1239550014_beverly_hills_cops.jpg Le flic de Beverly Hills

Tout le monde sera bien d'accord là-dessus, même les musiciens chevronnés pour qui cette composition doit relever du simplisme le plus primaire : l'air de cet Axel F composé par Harold Faltermayer est rentré dans l'histoire du cinéma ! Dommage d'ailleurs que le reste de la composition de Faltermayer soit passé à la trappe de la bande originale officielle au profit d'une compilation des tubes des années 80 qu'on entend dans le film. En effet, il y avait quand même quelques perles dans le même genre comme The Shoot Out somptueusement 80's ou bien encore quelques autres qu'on entend dans le film mais sur lesquels je n'ai pas pu mettre la main. J'aimerais tellement posséder ce grand moment musical qui vient ponctuer ce qui est pour moi une réplique culte du film : « du café ouais et de la came ! » (Mes proches me comprendront) Mais bon, ne faisons pas les fines bouches, il y a quand même dans les autres morceaux de cette compilation un sacré nombre de perles dont le New Attitude de Patti LaBelle ou bien encore la Neutron Dance des Pointer Sisters ! ET SURTOUT cherry on the cake on pourra se régaler d'entendre un des premiers tubes pop de ce cher Danny Elfman ! Et oui, que du plaisir je vous dis

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1984

1. 1235863021_never_ending_story.jpg L'Histoire Sans Fin

Comment résister au plaisir d'évoquer la merveilleuse Histoire Sans Fin, un film qui n'a incroyablement pas pris de ride (sauf en ce qui concerne la coupe de cheveu du petit Bastien). Klaus Doldinger, le compositeur, à trouvé le ton juste, pour faire de sa bande originale un souffle épique et enlevé dont Bastian's Happy Flight en est le meilleur représentant. Et comment ne pas évoquer cette chanson, si années 80, qu'est Never Ending Story, interprétée par Limahl, aussi connu pour son Too Shy qu'il chantait au côté de son groupe Kajagoogoo. Raaah ! Un grand moment !

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2. 1239550620_police_academy_ar1027.jpg Police Academy

Quand je dis Police Academy, tout le monde pense à la marche de Robert Folk, et ils ont bien raison ! Mais c'est oublier ce quand moment qu'est le Blue Oyster Bar, absolument jubilatoire et que l'air de rien personne n'a oublié ! (« Attends, c'est pas dans Police Academy ce morceau ? Au moment où ils sont dans le bar gay ? ») Mais surtout il y a aussi de grands moments enlevés comme celui de l'émeute à Los Angeles, absolument incroyable. Bref, du lourd, et surtout du trop méconnu et sous-estimé !

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3. 1239550691_ghostbusters.jpg S.O.S. Fantômes

De même que pour Police Acedemy, on retient surtout Ghostbusters pour le générique chanté par Ray Parker Jr. (une sorte de clone de Lando Calrissian, si si je vous jure !) Pourtant, il y a aussi derrière toute la composition d'Elmer Bernstein. Elle n'est pas non plus extraordinaire, parce que très classique, mais il y a nénanmoins quelques morceaux qui rappelleront bien l'ambiance du film comme The Apartement, Dana's Theme ou bien encore Zool. Un plaisir réel que de redécouvrir cette B.O.

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1983

1. 1235862027_furyo.jpg Furyo

Furyo a une saveur particulière pour qui a connu ce groupe japonais du musique électronique qui a officié de la fin des années 1970 jusqu'au début des années 1980 : Yellow Magic Orchestra. En effet, c'est l'un de ses membres, Ryuichi Sakamoto, qui est responsable de cette bande originale très surprenante. A la fois très classique (mais au combien envoutantà dans son titre principal Merry Christmas Mister Lawrence ou bien encore avec Ride, Ride, Ride ou bien encore le 23rd Psalm ; mais aussi très surprenant par son aspect électronique très connoté de l'époque à dire vrai aussi captivant que déstabilisant. Une bande originale qui possède une réelle singularité, même si certains de ses morceaux qui relèvent presque de l'autisme sont assez inaccessible pour celui qui se plait à écouter des bandes originales pour le plaisir de la distraction.

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2. 1239551298_retour_jedi1.jpg Le retour du Jedi

Je parlais justement de Lando Calrissian quelques lignes plus haut, ce n'était certainement pas pour lancer la composition de John Williams pour le compte de la saga Star Wars. Qui ne vibre pas à l'intonation de l'Imperial March ou bien encore de cette merveille qu'est Light Of The Force ? Gardons aussi une petite ligne pour rappeler la puissance qu'apporte cette composition lors du combat final entre Dark Vador et sa progéniture Un classique c'est vrai, mais on ne s'en lasse jamais.

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3. 1239551456_papy_fait_de_la_resistance.jp Papy fait de la résistance

J'avoue, ce n'est pas pour le travail assez quelconque de Jean Musy que je me permets une parenthèse vers ce film de Jean-Marie Poiré, mais bien pour la performance de Jacques Villeret et son irrésistible « Che N'ai Pas Chanché ». Faites un test chez vous : passez là une fois et tout le monde l'a dans la tête pour la journée. Un grand moment de cinéma et surtout de musique de film que je ne pouvais passer sous silence.

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1982

1. 1235863189_blade_runner.jpg Blade Runner

Inutile de se leurrer : c'est aussi et surtout pour parler de la bande originale de Blade Runner que je suis remonté avec vous aussi loin dans le passé. C'est vrai, au départ, ce qui surprend le plus, c'est la présence de temps en temps de répliques du film pendant les morceaux musicaux. A la première écoute, j'hurlais à l'illogisme ! Si c'est pour écouter les musiques avec les dialogues du film laissé dessus, autant écouter le film ! Pourtant, à force de l'écouter, je comprends tout le sens de cette démarche. Ces voix, éparses dans l'ensemble de l'album, font vraiment partie intégrante de la musique Mais, au-delà de ce détail, restent les splendides compositions du fameux Vangelis. Parfois sachant suggérer le mysticisme futuriste de façon très planante comme le Main Titles ; Vangelis surprend surtout par son mélange des genres, et presque dira-t-on des époques. D'un côté, on peut basculer dans les ambiances synthé très marquées années 80 comme pour le Blade Runner Blues (ce qui ne retire rien à la qualité de la composition). Parfois, on peut carrément basculer dans l'électronique « Jean-Michel-Jarresque » - très épuré - avec le End Titles. Et puis d'autres morceaux surprennent par leur incroyable modernité comme c'est le cas de cette piste que j'adore : Wait For Me (les petites insertions de la voix de Rachel appelant Deckard sont à ce titre absolument hypnotisantes.). D'un autre côté, Memory Of Green fait extrêmement rétro, mais l'intervention ponctuée de drôles de sons rend le morceau perpétuellement inattendu. Et puis il y a cette dimension mystique : Rachel's Song semble renvoyer à la tradition celtique tandis que Damask Rose et Tale Of The Future renvoie à des connotations plus orientales. Bref, quelle richesse et surtout quelle intensité ! Finir son écoute de cette bande originale par Tears In Rain, ou la fin de Roy, laisse en soi une sorte de goût d'absolu Plus de vingt ans et pas une ride : cette bande-originale a quelque chose de magique

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2. 1239551904_koyaanisqatsi.jpg Koyaanisqatsi

Film OVNI de Godfrey Reggio sans parole Koyaanisqatsi doit donc beaucoup à la musique de Philip Glass, impressionnante et glaçante à la fois. Bien sûr, on est tout de suite enclin à inciter l'écoute de la piste éponyme, mais on se doit aussi de faire un détour par Vessels, Pruit Igoe mais surtout Prophecies le moment magique du film. Il n'y a pas à dire : c'est une bande originale à part pour un film à part. Pour ceux qui ne sont pas convaincus, guettez l'apparition prochaine d'un article consacré à ce film avec extrait vidéo à la clé

 

3. 1239552073_et.jpg E.T. l'Extra-terrestre

Il est vrai qu'après avoir abordé deux monuments à part et surtout au caractère très marqué que sont Blade Runner et Koyaanisqatsi, la conclusion de cette année 1982 avec cet E.T. de John Williams peut apparaître comme une grosse tache sur un bel écrin. Certes, c'est bien plus classique, mais ne retirons pas à cette composition les qualités qui sont les siennes. Il y a dans la musique d'E.T. un véritable souffle lyrique auquel il est difficile de reprocher quoi que ce soit. C'est toujours un plaisir d'écouter une telle B.O.

 

Séries

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1. Twin Peaks

Comment résister à ces deux trois notes de basses, caractéristiques du Twin Peaks Theme d'Angelo Badalamenti, déjà aux côtés de David Lynch ? D'ailleurs, dans la lignée des atmosphère lynchéenne, on en retrouve parfaitement l'oppression dans Laura Palmer's Theme. On y retouve aussi toute la dimension décalée avec Audrey's Dance ou la contrebasse et les cuivres très jazzy de la Dance Of The Dream Man. Et comment ne pas succomber aux quelques passages chantés par la voix enfantine de Julee Cruise ? Rien à dire, jamais série n'a connue de bande originale aussi aboutie. 

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2. Dexter

On s'y est peut-être attardé trop peu, mais la bande originale de Daniel Licht pour Dexter est largement à la hauteur de la série en son ensemble. Tout le monde retient peut-être d'avantage le générique fort efficace, mais on ignore plus facilement ces pistes qui insiste sur ce mélange étrange entre la chaleur suave de Miami et le cur de glace de Dexter qui caractérise si bien la série (Epilogue par ces accents latinos, Harry's Rule pour son côté détaché). Mais surtout, il y a ces instants de tension qu'inspire ce somptueux End Credit, ces atmosphères presque burtonienne avec Wink, ou bien encore ces moments de suspension dans le temps et l'émotion que suggère ces pistes incroyablement intenses que sont Photos. Sublime bande originale, sans aucun doute, qui ravalise aisément avec n'importe quelle bande originale, que ce soit de film ou de série.

 

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3. Californication

Comparée à ses deux prédécesseurs, la B.O. de Californication rentre dans la catégorie de ces compilations qui reproupent des chansons préexistantes. Seul le générique de départ semble original à la série (Californication Theme, composé par Tyler Bates et Adam Tree) Mais ne pestons point : celle de Californication répond parfaitement à l'usage qu'on en attend pour une bande originale : donner une identité sonore à la série, et c'est réussi. Après l'intro des Stones et leur fameux Can't Get Always What You Want qu'on entend partout mais qui n'a de sens sonore que dans cette série, on pourrait noter la pertinence de certains morceaux comme le Rocket Man de Morning Jacket, le Reversed Mantra de Marsmobil, ou bien encore A Girl Like You de l'Intituto Mexicano Del Sonido.

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Anime

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1. Cowboy Bebop

C'est un peu à part que je traite les bandes originales de série d'animation japonaises tant elles me semblent répondre d'une autre logique que les séries traditionnelles. En tout cas, dans ce domaine, nul doute que Cowboy Bebop, composée par l'excentrique Yoko Kanno (connue aussi pour avoir composé la B.O. de City Hunter/Nicky Larson) Pour ceux qui connaissent la série ou qui sont passés par l'article que je lui ai consacré sur ce blog vous savez que Cowboy Bebop se caractérise par sa capacité à faire côtoyer tous les style dans une sorte de melting-pot du bazar. Le jazz ou le blues restent néanmoins les deux tendances qui se distinguent le plus ici, même si c'est toujours avec des façons atypiques qu'ils sont abordés. Tank !, le générique de début, pose déjà les bases de cette série décalée. The Real Folk Blues, générique de fin, répond quand à lui un peu plus aux conventions de la japanime mais tout en sachant garder une certaine qualité. Mais surtout, cette B.O. surprend par sa capacité à faire cohabiter les chants d'une pureté cristalline comme le splendide Green Bird, ou le début de Blue. C'est aussi ce rock soft des Seatbelts avec leur Call Me Call Me dont le passage dans la série est du plus bel effet. Enfin, comment ne pas évoquer aussi le Space Lion, saxophone apaisé et mélancolique traversant le vide sidéral de l'espace, magnifique conclusion de l'épisode Jupiter Jazz, le tout étant agrémenté d'un accompagnement sonore aussi apaisant que troublant d'émotion. Une vraie merveille de B.O. : à n'en pas douter. 

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2. Neon Genesis Evangelion

Résultat surprenant que d'écouter cette bande originale pléthorique en dehors de sa série. Composée par moins de six volumes pour une seule saison et deux O.A.V. on se rend compte que la composition de Sagisu Shiro est toujours remarquablement travaillée et d'une grande qualité sonore (une fois qu'on a retiré toutes ces chansons de générique typiquement japonaises et toujours incroyablement horripilantes). Au-delà des thèmes récurrents volontairement connotées vieilles séries japonaises mais non moins de qualité (A Step Forward Into Terror, Normal Battle, Decisive Battle, NERV ou bien encore les Angel Attack) et des morceaux destinés à illustrer les passages d'humour niais de la série dont j'ai toujours du mal à comprendre l'utilité d'ailleurs (Asuka Stikes ! Misato ou encore Barefoot In The Park) on retrouve des passages qui savent poser de véritables atmosphères oppressantes comme Borderline Case/Do You Love Me et Marking Time Waiting For Death, ou bien tout simplement de grands moments d'émotion lyrique absolument remarquables : c'est le cas de Thanatos ou bien du simple mais génial d'intensité Jume No Sukima. Et puis, connaissant cet adorateur d'Evangelion qu'est l'ami Rupo, il m'en voudrait si je n'évoquais pas cette étrange chanson Komm Susser Tod qui fait office d'accompagnement sonore à ni plus ni moins la fin du monde. Bref, voila bien une bande originale d'une surprenante qualité. 

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3. ex aequo. Macross Plus

En remontant plus dans le temps, on pourrait aussi évoquer un autre splendide travail de Yoko Kanno (encore elle décidemment !) pour la série Macross Plus, plus connue en France sous le nom de Robotech. Certains aficionados vous enverront certainement vers les chansons de Sharon Apple comme After In The Dark/Torsh Song ou Pulse (fort sympathiques il est vrai). Pour ma part, je guiderais plus vers l'atmosphère étrange digne d'un Blade Runner avec la piste intitulée Coma ou bien vers l'expérimentation sonore qu'est Bad Dogs. Un détour amusant peut-être fait vers Idol Talk, chanté dans un Français incompréhensible, qu'on peut s'efforcer de décrypter. Mais la vraie perle de cette bande originale est sans nul hasard possible Myung Theme et toutes ses déclinaisons chantées. Une B.O. enivrante à plus d'un point.

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3. ex aequo. Harlock Saga

Comment mieux finir un article sur la musique de film qu'en abordant du Richard Wagner ? Car oui, à l'instar d'Excalibur, ce cher Leiji Matsumoto (qui n'en finira pas d'exploiter son filon d'Albator) avait utilisé la fameuse symphonie des Nibelungen pour illustrer sa dernière version du capitaine corsaire. Néanmoins, cette B.O. mérite véritablement le détour dans la mesure où l'ami Wagner n'est pas repris tel quel. Si on retrouve la Walkyrie originale et la Trauermarsch Von Siegfried sans qu'une note n'ait été changée, des apports et des changements ont été opérés par Kaoru Wada, et ils sont du meilleur effet ! J'attirerai votre attention vers des passages absolument somptueux comme Das Rhein Gold, Wiedersehen ou bien encore Die Hexe der Legende. En tout cas, voilà bien une démarche vraiment originale et surtout parfaitement réussie. Une fois n'est pas coutume, on peut aisément l'apprécier sans avoir vu la série dont autant en profiter. Quelle plus belle B.O. en tout cas pour conclure cet article qui, je l'espère, aura su vous donner quelques pistes et quelques envies de découverte



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commentaires

S
Au sujet de Cold Case...Salutations à toi Dark Side...<br /> <br /> Oui effectivement, "Cold Case" étant une fantastique compil de vieux tubes, il aurait été parfaitement justifié de la citer. Mais bon, dans ce cas on peut citer des flopées de films et de séries qui se contentent de cet exercice, certes pas forcément déplaisant, mais pas très original non plus. Si c'est pour écouter du vieux son, pas besoin de bande-originale pour cela. C'est pour cela que j'ai préféré mettre en avant les créations originales aux simples compils.<br /> <br /> Alors après, c'est vrai que je me contredis un peu car après tout, "Californication" est une compile à 90% et quelques B.O. de films comme celles des Tarantino le sont aussi. Enfin bon, en citant "Cold Case" tu viens de compléter cet article par ton commentaire qui s'en retrouve d'autant plus enrichi. D'autant plus que "Cold Case" peut effectivement se vanter d'avoir une musique de générique assez sympa composée par Andrew Shulman et Chris Bleth donc pourquoi s'en priver (je l'ai d'ailleurs en MP3 pour dire si je ne suis pas si réfractaire que cela à cette B.O...)<br /> <br /> En tout cas, merci pour ta participation cher Dark Side, et n'hésite pas à poster d'autre commentaire sur ce blog si le coeur t'en dit...
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D
Tu n'a pas mis cold case dans ton 3,curieux tant cette série multiplie des musiques d'époques.
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