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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 17:59

 

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Attention. Cet article contient de purs ingrédients naturels de méchanceté gratuite et de blagues douteuses. Âmes sensibles, abstenez-vous et retournez lire les critiques de Julien Barcilon.

 

« Papa ! Papa ! J’ai peur ! Aide-moi ! » criait et hurlait le pauvre petit Jaden, affichant sur son visage mono-expressif tout le désarroi qui était le sien. A l’autre bout du grand jardin emmuraillé d’une villa de Los Angeles, son père, le beau et ténébreux Willard, tourna de 10 degrés sa tête en direction du pauvre enfant. Avec un calme et une aisance digne de Robert Patrick dans un de ses plus grands succès du début des années 1990, celui qu’on appelait autrefois le Prince prit le temps de se lever, de s’assurer que sa petite chemise et son petit pull ne faisaient aucun pli, que sa cravate était bien droite, que ses souliers étaient bien luisants avant de se tourner vers son fils. Clair et serein, libéré de tous ses engrammes, il se contenta d’adopter l’attitude la plus cool et la plus adaptée pour accueillir un enfant dans la détresse : il n’ouvrit pas les bras ; il ne posa pas un genou à terre ; il ne dit pas « oh mon pauvre petit loulou ! Qu’est-ce qu’il t’arrive ? ». Non. Willard resta figé, droit comme un « i », mâchoire crispée, et adressa en direction de son fils un regard bad ass vif et profond qui dit « daddy’s here »… Huit minutes de pose immobile plus tard (oui, car le jardin de Willard est très grand), le pauvre petit Jaden arriva enfin face à son père charismatique. « Papa ! Papa ! c’est affreux ! » Willard ne bougea pas d’un pet de star. Du haut de ses 1,88 mètres, il toisa son fils, ne desserrant pas la mâchoire : « Jaden. Reprends-toi, fils. Pose un genou à terre, arrête de respirer, arrête de penser, arrête de suinter cette étrange substance liquide qui luit sur ta peau. » L’enfant obéissant s’exécute, s’efforçant  d’obéir à son père autant qu’il le peut. Un long silence finit par régner au sein de la grande villa californienne. Willard fit durer le silence, jusqu’à ce qu’il puisse être sûr d’entendre distinctement le mâchouillement de ses girafes domestiques qui se trouvaient à l’autre bout du jardin (…mais que la courbure de la Terre cachait malheureusement). Le silence étant d’or, Willard pencha sa tête de 10 degrés vers le bas en direction de son fils, conservant sa tête de bad ass à la mâchoire serrée. Il laissa s’échapper seulement ces quelques mots : « une audition s’impose, fils. »

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Willard alla s’asseoir à nouveau dans son transat, avec un calme et une élégance digne de Motoko Kusanagi dans Ghost in the shell. Il tourna la tête de dix degrés en direction de son fils et lui adressa ces quelques mots réconfortants : « Defriefing. » L’enfant s’exécute : « papa ! C’est abominable ! J’étais aux toilettes et… » Willard recadra tout de suite son fils : « Du calme, fils. Rejette toute l’humanité qui est en toi. Tu ne connais pas la peur, la panique, l’amour, ni ta table de 9… Explique-moi calmement, sur un ton monocorde, ce qu’il s’est passé… N’omets aucun détail pendant que je rédige ce rapport qui sera ensuite transmis à l’aumônier en chef… » Jaden s’efforce de reprendre ses esprits et balbutie ces premiers mots : « Voila, j’étais aux toilettes pour me soulager des matières organiques digérées lorsque… lorsque… » Willard crispe son regard, craignant le pire, tandis que Jaden poursuit tant bien que mal son propos : « …lorsqu’en cherchant de quoi m’essuyer, je suis tombé sur… un étrange type de papier hygiénique… Toutes les feuilles étaient reliées entre elles, il y avait de drôles de cryptogrammes dessinés dessus, sur chacune des pages. Ce n’étaient pas de simples dessins, j’avais déjà vu ces symboles quelques part… » Willard interrompit son fils d’un geste bref de la main, et se pencha de dix degrés supplémentaires comme pour confier un lourd secret à sa progéniture. « Fils. Tu as quatorze ans maintenant. Bientôt tu ne seras plus un enfant, et il faut que je te parle du monde extérieur. Celui dont je te protège. Ce que tu as trouvé par inadvertance dans les toilettes, c’est ce qu’on appelle un livre… Et les symboles que l’on trouve dedans s’appellent de l’écriture… » Jaden est tétanisé de peur. Une fois il avait entendu la fille de la domestique parler de ce genre d’histoires, où les enfants étaient contraints d’aller dans des écoles où ils étaient tous entassés comme des lapins dans une salle pour apprendre à lire et à écrire. Heureusement, son père et sa mère ont toujours su l’écarter de ce type de jeunesse malsaine en lui garantissant le bonheur de faire partie de l’industrie du cinéma ou de la musique dès le plus jeune âge… Seulement voilà, l’horloge biologique avait tourné depuis… Jaden comprit que le moment était venu d’affronter le monde extérieur. Il a peur : son visage mono-expressif le traduit parfaitement et Willard la ressent. Il se penche alors de dix degrés supplémentaires, afin de créer une réelle intimité père/fils, et lui adressa ses mots rassurants : « Fils, je vais t’expliquer le monde extérieur. J’appelle tout de suite un producteur pour qu’on puisse t’en créer un… »

 

 

Puisque c’est Ron qui le dit…

 

http://fr.web.img3.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/210/085/21008574_20130527145849091.jpgAinsi vit le jour After Earth, ode à l’initiation et à l’élévation de soi, et surtout ode à l’amour d’un père pour son fils… le tout pensé et financé par Will Smith. Le jeune Jaden s’était toujours interrogé sur le monde extérieur, sur ce qu’il était, sur qui le peuplait, et surtout sur qui l’avait créé… Ces questions sans réponse suscitaient souvent chez lui de nombreuses angoisses. Heureusement, Jaden avait un père prévoyant et attentionné. Dès le plus jeune âge, le talentueux Willard lui fit découvrir le monde extérieur en l’enrôlant dans ses tournages. Ainsi put-il découvrir le vrai monde sans avoir à subir les tourments qu’avait connu son père, lui qui dut combattre dans le chaos du monde réel pour se faire une place et survivre. A quatre ans, Jaden avait déjà rencontré le troisième type sur le tournage de Men II Black ; à huit, son père l’emmena à la recherche de [son] bonheur. Et à dix, le jeune Jaden pouvait déjà se vanter d’avoir fait le tour du monde puisqu’après les Etats-Unis, il avait enfin visité l’autre pays du monde, la Chine (un pays merveilleux où on sait mieux qu’ailleurs élever les humains à devenir « clair » comme Willard aime à dire). Jaden pouvait donc s’estimer heureux : qui pouvait connaître mieux que lui le vrai monde et la vraie vie ? Son père jusqu’à présent avait jalonné son histoire heureuse, et le temps était désormais venu pour le grand Will de sensibiliser son disciple à trouver sa place dans le vrai monde extérieur… After Earth serait la fin (ou début, je ne sais plus trop) de cette initiation. Avant de commencer le tournage, Will ne manqua pas d’ailleurs de préparer psychologiquement son fils à la vérité qui allait s’offrir à lui. Il se rapprocha tout prêt de lui, à moins de deux mètres, et lui tendit le livre que le pauvre Jaden avait pris pour du papier-toilettes relié. « Fils. Tu te souviens de ce livre ? Ce livre est celui qui explique le vrai monde. Il s’appelle le Secret des Psychlos, il a été écrit par un grand visionnaire que papa a découvert il n’y a pas longtemps : Ron Hubbard… » Jaden ne se souvenait pas très bien de ce fameux Ron Hubbard. C’est que le jeune Jaden n’avait pas trop la mémoire des noms, ni des chiffres, ni des lettres d’ailleurs… Le grand Will connaissait les carences de son fils (qu’il ne comprenait d’ailleurs pas : ne l’avait-il pas protégé de l’école pourtant ?) : il savait qu’il faudrait être patient. A défaut de savoir lire un jour le Secret des Psychlos, il pourra toujours se reporter sur l’adaptation cinéma : Battlefield Earth.

 

http://fr.web.img2.acsta.net/r_160_240/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/images/affiches/048810.jpg« Rien de tel que de la science-fiction pour transmettre les vraies valeurs de l’humanité à un enfant » se disait Willard. After Earth se devait donc d’être un film de science-fiction. Après tout, le grand Ron Hubbard a commencé par écrire de la science-fiction. Certes, par la suite il lui a préféré la science pure et dure afin de vendre à 5000 $ de simples ohmmètres qui n’en valaient que 5 : après tout c’était plus rentable. Et puis c’est vrai qu’au bout d’un moment, Ron a fini par préféré le statut de religion à celui de science : c’est que cela présentait des avantages fiscaux considérables …et qui voudrait payer un ohmmètre 5000$ sans avoir la foi ? Mais bon… Il n’empêche qu’au commencement, c’est la science-fiction qui était la base de toute cette merveilleuse philosophie qu’est la scientologie. Willard n’a d’ailleurs pas oublié d’où lui vient cette merveilleuse doctrine qui lui a permis de retrouver la paix et de se protéger des tentations extérieures : elle lui vient des humains extra-terrestres ! Car oui, c’est un secret de polichinelle entre initiés de l’Eglise : les romans de science-fiction de Ron Hubbard ne sont pas un passé gênant et encombrant qui pourraient laisser penser que la scientologie est juste une autre idée tordue et loufoque d’un mec prêt à tout pour gagner du cash, au contraire ! D’aucun disent qu’il s’agit en fait de réminiscences de vies antérieures qu’il a capté dans sa jeunesse, grâce justement à la pratique de la dianétique. Il se serait tellement retiré des engrammes, qu’il aurait eu accès à ses existences antérieures, existences durant lesquelles les hommes auraient fui la Terre pour échapper à des John Travolta à dreadlocks. Ce n’est qu’après avoir vécu en reclus sur une planète voisine que les hommes auraient ensuite repeuplé une Terre retournée à l’état sauvage… Willard est genre d’homme à laisser sa chance à toutes les théories scientifiques qui se tiennent, voilà pourquoi il décida de faire en sorte qu’After Earth retranscrive ce merveilleux mythe de Terre détruite par des extra-terrestres... A défaut d’être totalement vérifiée, cette histoire a au moins le mérite, pensait Willard, de sensibiliser le jeune Jaden à l’univers merveilleux et si pittoresque de cette philosophie qui saura protéger les hommes de la guerre et de la souffrance…

 

 

 

Vous avez dit totalitaire ? Mais non voyons : Cypher n’a pas de moustache !

 

http://fr.web.img3.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/210/042/21004275_20130508151241548.jpgD’ailleurs, c’est là toute l’histoire de cet After Earth : quelles sont les enseignements qui nous transmettraient ces Hommes super évolués de l’espace à nous, simple humains, qui avons à vivre sur Terre ? Il suffit de regarder l’éducation du jeune Jaden pour le découvrir. Une société futuriste est une société du groupe, où tous les individus sont noyés dans le monolithisme de l’uniforme. Ils s’élèvent spirituellement en domptant leur « mental réactif », cet équivalent du cerveau reptilien chez les scientologues. Le mental réactif incarne la partie animale de notre esprit : c’est elle qui dicte nos instincts de survie et engendre donc la faim, le désir, la peur, l’attitude individualiste. Pour dompter le mental réactif, il faut le discipliner, afin que progressivement, les Hommes puissent s’élever spirituellement, étape par étape, pour quitter la simple logique de préservation de l’individu. Ainsi en s’élevant, ils pourront s’ouvrir à la logique de préservation du groupe, puis de l’espèce, voire ensuite du vivant. Dans After Earth, cette discipline prend les traits d’une discipline militaire, celle des Rangers. Un bon Ranger n’est pas celui qui excelle physiquement, comme Kitai pense le croire en mettant en avant ses performances à la course, un bon Ranger est celui qui, tel un scientologue, excelle dans l’esprit. Or, pour mener l’ascension spirituelle, il faut mener un exercice d’élévation qui consiste à éliminer un à un les éléments constitutifs du « mental réactif » : les engrammes. Ce sont ces saloperies d’engrammes qui nous font avoir un comportement animal et qui nous font connaître des sensations comme la peur, l’intolérance, le doute, etc… Pour devenir un bon Ranger, Kitai doit apprendre à devenir un pur esprit pensant… ou plutôt un pur esprit tout court. Il faut se déconnecter du corps, se déconnecter de l’émotion… et ainsi, on peut devenir l’humain idéal – Cypher Cage, le père de Kitai – que Willard a décidé de faire incarner… par lui-même. Il ne faut pas y voir là de l’égocentrisme. C’est que le petit Jaden n’est pas très malin : déjà qu’on l’appelle par un autre prénom que le sien il est perturbé le pauvre, alors si en plus son père n’est pas joué par son père… Faut pas le perturber davantage ce gosse… Après tout c’est pour lui que Willard fait ce film. Il faut que le petit apprenne comment mener une vie juste et équilibrée loin du monde réel des vrais gens…

 

 http://fr.web.img3.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/210/085/21008575_20130527145849294.jpg A quoi ressemble donc l’humain bad ass tel que le décrit Ron Hubbard dans ses bouquins, l’homme qui a su se libérer de ses engrammes ? Eh bah cet homme, il ressemble donc à Cypher Cage. C'est-à-dire que c’est un homme qui a su se déconnecter de toute émotion : il ne rit pas, il ne pleure pas, il ne crie pas et cela même quand il doit se faire une dérivation artérielle avec une lame de rasoir et une paille McDo. Il est parfait : un pur esprit déconnecté de l’émotion. Il est un pur esprit vierge. Fini la souffrance de la peur, fini la souffrance de la perte, fini la souffrance d’être surpris habillé en tutu rose en train de se caresser sur un poster de gros moustachu habillé en cuir ! L’homme qui s’est élevé au rang de « clair » comme Cypher Cage est un homme pur, un homme sans peur, qui n’a plus à subir la crainte d’être hors-norme. Non, désormais Cypher est la norme. Les critères émotionnels qui faisaient de lui un individu unique n’existent plus à présent. Il est le groupe. Il n’a plus peur de mourir car l’émotion mène à quitter son corps. Ça c’est l’humain du futur ! …Mais comment devenir cet humain merveilleux, capable d’une telle économie de jeu d’acteur ? Encore une fois, After Earth l’explique… C’est qu’il faut que le jeune Jaden apprenne…

 

 

 

Clair comme de l’ode rance…

 

http://fr.web.img5.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/89/16/52/20512435.jpgComment devenir un sur-homme du futur ? C’est simple, il suffit de suivre la même méthode que Tom Cruise dans Le Dernier Samouraï : on devient un sur-homme en devenant le disciple d’un « clair » et en obéissant aveuglément à toutes ses consignes. Dans le futur d’After Earth, la chose sera même encore plus facile qu’aux temps des derniers samouraïs. Grâce aux technologies de communication, le « clair » peut tout entendre, tout analyser, tout savoir, jusqu’au moindre mensonge de son disciple. Ainsi peut-il le commander et le diriger – ô fantasme du scientologue ! – comme un personnage de jeu-vidéo. On lui dit quoi voir, quoi faire, mais surtout – mieux encore ! – on lui dit quoi ressentir. « Arrête d’avoir peur Kitai ! Arrête de prendre des initiatives Kitai ! Arrête de flipper grave de ce singe qui a certainement la rage Kitai ! Après tout, tu ne risques que la mort ! Mais tu n’as vraiment que des réactions irrationnelles Kitai ! » Il n’y a pas à dire : heureusement que c’est Willard qui incarne le rôle du père, comme ça le pauvre Jaden n’est pas désorienté : c’est la même éducation qu’à la maison ! …Bon, encore faut-il que le pauvre Jaden comprenne que dans le film, Kitai, c’est lui. Voilà sûrement la raison pour laquelle Will l’appelle si souvent et avec autant d’insistance… Il faut le temps qu’il comprenne le petit. Parce que bon, voilà, on ne va pas se mentir, il y a quelques failles dans cette éducation du pourtant talentueux Will Smith. Ce n’est pas faute de lui avoir appris à faire passer la survie du groupe avant la survie de l’individu Ce thème revient en permanence tout au long du film. Will ne reproche-t-il pas à son fils d’avoir eu peur de sauver sa sœur ? Will ne précise-t-il pas que, s’il envoie son fils chercher des balises dans la queue de l’appareil, c’est pour se sauver tous les deux ? Ne l’invite-t-il pas même à accepter la mort lorsqu’il sait la mission en péril plutôt que de lutter ? Non, il n’y a pas à dire, difficile de donner meilleure éducation à son enfant…

 

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Conclusion : c’était mieux après…

 

Fin de tournage, première projection. Jaden comprend enfin l’histoire qu’il vient de tourner en la voyant tout d’un bloc. Jaden est si reconnaissant envers son père qui a su répondre à ses questions les plus angoissantes. Maintenant Jaden sait ce qu’est le monde extérieur : une jungle (au départ il croyait que c’était une grande toile verte…). Il sait aussi qui peuple le monde : des sauvages. Il sait enfin qui a créé le monde : John Travolta… Mieux encore, Jaden a même pu se poser de nombreuses questions qu’il ne se posait pas encore avant d’avoir vu ce film. Que faire si un jour un méchant attaque sa sœur Willow ? Sans le digne enseignement de son père et de Ron Hubbard, il aurait pu ne pas savoir quoi faire, être paniqué. Mais ça c’était avant. Maintenant, il sait quoi faire. Si un jour on s’en prend à sa sœur, il posera un genou à terre, il se videra de toute émotion humaine… et il attendra les ordres.

 

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commentaires

L
Commentaire Margot<br /> <br /> Salut Margot,<br /> <br /> Merci de ton commentaire et je suis ravi d'apprendre qu'il ait su te contenter.<br /> Désolé de te répondre si tard : tu as posté ton commentaire la veille de mon départ en vacances. Je ne te réponds donc qu'après mon retour.<br /> <br /> De ce que j'ai lu, tu dis surtout être surprise de l'absence de commentaire sur l'ami Shyamalan. Effectivement, comme j'ai toujours peur de m'abandonner dans des articles de milliers de pages, je<br /> m'efforce de me focaliser sur certains points. Pour celui-ci, je voulais surtout apporter un éclairage sur le rapport entre la scientologie et l'intrigue du film. Voilà donc pourquoi je m'attarde<br /> davantage sur les Smith, car ce film peut clairement être mis en lien avec la vie privée qu'ils entendent afficher.<br /> <br /> M'enfin bon, même si le but de cet article n'était pas de parler du pauvre M. Night, je comprends que tu veuilles discuter de la question. Après tout, c'est vrai que toute personne qui a découvert<br /> ce réalisateur avec "Sixième Sens" a forcément nourri une attente à son égard... et qui dit attente, dit souvent passion, ce qui explique aussi tout le lynchage que le pauvre gars a subi<br /> depuis.<br /> <br /> Alors après, si tu veux mon opinion personnelle sur le gars, je trouve qu'il est effectivement un peu injuste de passer sous silence la performance du bonhomme sur ce film, SURTOUT après ce qu'il a<br /> fait. Parce que oui, moi je fais partie de ceux qui considèrent que M. Night Shyamalan a quand même fait pas mal de bouses, dont le remarquable "Phénomènes", et que rien que pour cela, il mérite un<br /> peu qu'on le tacle gentiment. Par contre, pour un film aussi indigeste que cet "After Earth", parvenir à créer une atmosphère vraiment prenante est en soi une vraie performance. Je trouve ça<br /> effectivement très propre, bien rythmé, bien composé. Moi non plus d'ailleurs, je ne me suis pas ennuyé. Comme quoi...<br /> <br /> Alors oui, rendons à César ce qui est à César. Pour un film de commande, sans beaucoup de biscuits en poche, l'ami Shya s'en sort pas si mal que ça, alors c'est tout à son honneur...<br /> <br /> Voilà, en espérant que tu sauras trouver d'autres articles qui t'intéressent sur ce blog. Dans ce cas là, n'hésite pas à poster un nouveau commentaire !
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M
Bonjour :) j'ai découvert ton site il n'y a que peu de temps et d'après ce que j'en ai lu, il a l'air de me plaire.<br /> <br /> Je suis également allée voir After Earth...vu que je m'attendais à quelquechose de catastrophique, j'ai été assez surprise de ne pas avoir envie de quitter la salle avant la fin de la<br /> projection.<br /> Pourquoi être allée voir un film que j'estimais potentiellement pourri, me demanderas-tu. Et bien tout simplement parce que le réalisateur pouvait sauver la mise. Manque de bol, tout n'est pas joué<br /> !<br /> <br /> Pour en revenir à ton article, je le trouve très sarcastique et il m'a pas mal fait rire à certains moments. On sent bien que tu es franchement loin d'apprécier les acteurs autant par leur jeu que<br /> par la distribution des rôles...<br /> <br /> De manière générale et dans les lignes droites (non en fait toutes les lignes) je suis du même avis que toi. Je l'ai trouvé trop facile dans son genre, trop prévisible et trop WTF par moments : Le<br /> coup du pigeon géant qui vient sauver le pauvre Jaden du froid, juste parce qu'il a maladroitement tenté de sauver les bébés pigeons (géant) d'une fausse panthère sur fond vert...disons que ca fait<br /> gros dans le sénar qd même.<br /> <br /> Peut être ce que ce gentil long-métrage nous offrira la possibilité de rire d'ici quelques années en devenant un nanar, tout comme Battlefield Earth :)<br /> <br /> Ps: je dois t'avouer que je m'attendais à ce que tu parles de M. Night Shyamalan. Mais après c'est peut être tout simplement ma curiosité en tant que fan.
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